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Marie-Hélène Voyer : membre honorifique 2022

Marie-Hélène Voyer : membre honorifique 2022

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13/10/2022

L’Association décerne le titre de membre honorifique à une personne engagée qui, par son parcours, contribue à promouvoir la qualité architecturale de l’environnement bâti et l’importance des architectes dans la société.

Cette année, l’AAPPQ décerne le titre de membre honorifique à Marie-Hélène Voyer, professeure de littérature au collégial, poète et essayiste.

Avec ce titre, le conseil d’administration de l’Association souhaite reconnaître l’importance et l’impact de la prise de parole de Madame Voyer, qui s’intéresse au territoire québécois, à notre manière de l’occuper et à notre attitude face à notre patrimoine bâti.

Par ses écrits, Madame Voyer alimente le débat si nécessaire à l’avancement des idées et des manières de faire dans notre secteur. L’accueil très chaleureux réservé à son livre, L’habitude des ruines, un plaidoyer pour apprécier davantage notre territoire et mieux l’occuper, a suscité une réflexion sur le respect et la préservation  de notre patrimoine architectural. Sa parution en 2021, quelques mois avant l’adoption d’une première Politique nationale de l’architecture et de l’aménagement du territoire, nourrit cet exercice de conversation collective et favorise le développement d’une culture d’excellence et de bienveillance à l’égard de notre environnement bâti et de l’aménagement du territoire québécois. L’architecture est une histoire de culture et de sens et, à sa manière, c’est ce que madame Voyer aborde dans ses écrits.

 

Le parcours de Marie-Hélène Voyer, en quelques mots

Née au Bic en 1982, Marie-Hélène Voyer est titulaire d’un doctorat en études littéraires de l’Université Laval. Elle enseigne la littérature et la création littéraire au Cégep de Rimouski. Poète et essayiste, se décrivant elle-même comme une hantée sereine, elle mène ses chantiers d’écriture autour des thèmes de la ruine, du territoire et de l’inquiétude.

Elle a grandi sur une ferme laitière, mais ne sait pas traire une vache! Très jeune, elle était plutôt intéressée par les livres, qu’elle empruntait compulsivement à la bibliothèque de son village avant de retourner à l’ennui de sa campagne natale. Paradoxalement, c’est d’ailleurs dans  le calme de la campagne qu’elle a découvert l’impermanence du monde, découvrant chaque fois avec stupeur l’effondrement d’une grange, la démolition d’un bâtiment ou encore l’incendie d’une ferme.

Son premier recueil de poésie, Expo habitat (finaliste au prix des libraires), est paru à la Peuplade, en 2018. Dans cette cavale poétique et géographique à travers les paysages du Bas-Saint-Laurent, elle fait l’inventaire des lieux qui ont forgé son regard et dénonce en filigrane nos démissions et nos paradoxes quant à l’occupation du territoire. Sa thèse de doctorat, Terrains vagues (éditions Nota Bene, 2019), dresse un panorama des représentations de l’espace incertain qui traverse les littératures française et québécoise contemporaines.

Au cours de la dernière année, elle a publié l’essai L’Habitude des ruines (Lux éditeur, 2021), un plaidoyer contre l’oubli et la laideur dans le paysage bâti du Québec, de même que Mouron des champs (La Peuplade, 2022), un recueil de poésie qui dresse un hommage aux lignées de femmes oubliées qui ont bâti le Québec.